La presse parle de l’IUT de Thionville-Yutz


Le républicain Lorrain du 23 novembre 2021  par Olivier MENU

 

Hackathon : la ferme à insectes fait mouche

Réunies pendant quarante-huit heures, ce week-end, à l’IUT de Thionville, une cinquantaine de personnes, âgées 13 à 50 ans, ont participé à une compétition favorisant l’émulation collective. Objectif : trouver des solutions pour réinventer le commerce du centre-ville.
On a dû faire au moins des centaines de litres de café », s’amuse Florence Christmann, responsable du Thi’Pi, le pôle numérique du Nord-Moselle, organisateur de cette manifestation, avec l’Office du commerce, de l’artisanat et de l’entrepreneuriat.

Pendant deux jours et une nuit , non-stop, une cinquantaine de personnes, venues du Grand Est, âgées de 13 à 50 ans et encadrées par des coaches, ont en effet phosphoré et partagé leurs compétences. On appelle ça un hackathon, dans le milieu étudiant et numérique, une contraction du mot anglais hack (solution rapide et bricolée pour contourner un problème, quel qu’il soit) et marathon (épreuve d’endurance mettant au défi la résistance des participants).
Huit équipes ont été constituées vendredi en fin de journée. Leur mission : trouver des solutions pour réinventer le centre-ville commerçant de demain en faisant appel au numérique.

 

Revaloriser les déchets de la ville

Dimanche après-midi, les équipes en lice étaient invitées à effectuer une présentation de leurs projets dans l’amphithéâtre de l’IUT, devant un jury présidé par le maire de Thionville, Pierre Cuny. La difficulté : faire sa démo en trois minutes chrono. Un exercice périlleux, mais relevé avec beaucoup d’agilité, forcément numérique.

Mentions spéciales à Samy, 13 ans, ou encore à Hakil, un Indien domicilié au Luxembourg, qui a fait toute sa démonstration en anglais, à propos d’électronique publique connectée intelligente.

« Je vous dis bravo, on n’aurait pas pu faire mieux que ce qu’on a réalisé ce week-end », s’est réjouie, en clôture, Florence Christmann, avant de recevoir une émouvante standing-ovation de la part de tout l’amphi.

« Mais puisque le choix est une petite mort, comme disait Sénèque, il a bien fallu établir un palmarès », s’est, pour sa part presque, excusé Pierre Cuny, saluant au passage « la grande qualité des projets présentés ».

Alors, puisqu’il fallait bien désigner un gagnant – on n’est pas non plus à L’École des fans –, c’est le projet Worm generation qui a décroché le premier prix. « Notre projet consiste à créer le premier élevage d‘insectes urbains, afin de revaloriser les déchets de
la ville et de produire des aliments protéinés écologiques. Une boutique sera le point de départ d’un parcours touristique gourmand, servant à sensibiliser à l’économie circulaire et au local », a commenté Vincent, le concepteur, ingénieur agronome de formation.
L’équipe gagnante se voit en outre attribuer la somme de 22 000 €, ainsi qu’un accompagnement de la part de Thi’Pi. De quoi booster le projet et le faire passer de virtuel à… réel.